Fin janvier, le secrétaire d'Etat aux Sports autrichien avait tenté de minimiser l'affaire Humanplasma, du nom de ce laboratoire autrichien soupçonné par l'Agence mondiale antidopage (AMA) d'être au coeur d'une vaste affaire de dopage sanguin. «Il n'y a pas l'ombre d'une preuve», avait-t-il tonné.
En plein coeur des championnats du monde de biathlon, qui se sont achevés hier à Östersund (Suède), l'affaire a resurgi avec fracas. Vendredi, le parquet de Vienne a ouvert une enquête pour escroquerie à l'assurance maladie à la suite d'une dénonciation anonyme. Le même jour, un journal d'Innsbruck, le Tiroler Tageszeitung, et un journaliste indépendant ont reçu un mail anonyme livrant 31 noms d'athlètes (16 Autrichiens et 15 étrangers, dont 10 Allemands) accusés d'être impliqué dans le réseau de dopage sanguin. Depuis début janvier, l'histoire Humanplasma suscitait des fantasmes divers. Cette fois, un corbeau balance des noms. Et souille plusieurs gloires (anciennes et actuelles) de l'équipe allemande de biathlon. Figure ainsi le nom de la biathlète allemande Uschi Disl, double championne olympique en relais (1998 et 2002). Outre Disl, les noms de trois des quatre relayeuses allemandes victorieuses aux Jeux olympiques de 2002 à Salt Lake City y apparaissent, dont celui d'Andrea Henkel, double médaillée d'or aux championnats du monde d'Östersund. Cités également, les quatre relayeurs masculins victorieux aux JO de Turin (Italie) en 2006, dont Michael Greis, trip