Environ 30% de jeunes pensent avoir été déjà confrontés à une forme de violence sexuelle dans le cadre sportif. Des chiffres révélés vendredi lors de la présentation par la ministre de la Santé, de la jeunesse et des sports, d'un plan de lutte contre ce phénomène et la «loi du silence» qui l'entoure.
A la demande de la ministre Roselyne Bachelot, Greg Decamps, psychologue, et Sabine Afflelou, psychiatre, mènent depuis septembre une enquête pilote en Aquitaine, bientôt étendue à toute la France. Selon les résultats intermédiaires de leurs travaux, 110 des 356 jeunes sportifs de 13 à 23 ans interrogés pensent ou affirment avoir été confrontés à au moins une forme de violence.
Responsable de la terminologie de l’étude, le Dr Afflelou distingue trois degrés de violences sexuelles: l’agression (viol ou tentative, attouchements, 24 cas déclarés) et l’atteinte (acte caractérisé par le non-usage de la force mais de la persuasion ou du conditionnement, 29 cas) concernent majoritairement des victimes de sexe féminin. En revanche, le harcèlement, qui implique l’absence de contact physique (voyeurisme, exhibitionnisme, brimades), est le plus souvent subi par des garçons. C’est également la forme de violence la plus souvent déclarée par les jeunes (71 cas).
Contrairement à beaucoup d’idées reçues, l’entraîneur n’est pas l’accusé le plus fréquent. Dans la grande majorité des cas, il s’agit d’un autre sportif. Et d’un homme dans 90% des réponses.
Dans les faits, ces actes pratiqués su