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Interview

«Ce n'est pas un poste de crâneur»

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publié le 23 février 2008 à 2h27

François Trinh-Duc est jeune, 21 ans, et pourtant, sur le terrain, il est le patron. Demi d'ouverture, numéro 10 dans le dos, il commande aux lignes arrières de bouger, de se replacer. C'est aussi l'un des joueurs les plus exposés. Souvent jugé sur la qualité de son jeu au pied.

«Le demi d'ouverture est le patron des lignes arrières. Il oriente le jeu. Assure la relation entre les avants et les trois quarts, aussi doit-il communiquer beaucoup : c'est quelqu'un qui cause. Il doit avoir une vision précise de ce qui se passe sur le terrain. Pour accomplir le bon geste au bon moment, il faut regarder au bon endroit. On pourrait dire que c'est une des têtes pensantes de l'équipe, c'est à lui qu'on remet les clés à chaque match. C'est clair qu'il est toujours mieux d'avoir un cerveau pour jouer à ce poste.

Manière. Un ouvreur se doit d'avoir un bon bagage technique. Il ouvre - littéralement - la partie, car il se charge du coup d'envoi. Il doit être prêt d'entrée. Il est également là pour taper les renvois en touche, et s'occupe parfois du compteur [inscrivant des points, ndlr] en tapant les pénalités. Pour le match contre l'Irlande, c'est Jean-Baptiste Elissalde, le demi de mêlée, qui a buté. Ça dépend de la manière dont on le sent à ce moment-là. En général, c'est le meilleur réalisateur [marqueur de points sur les pénalités] qui bute, mais rien n'est figé.

Il n'y a pas de qualités physiques spécialement requises pour occuper ce poste. Il faut une bonne passe,

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