Les championnats du monde de poids lourds sont devenus trop rares pour faire la fine bouche quand il s'en présente un (1). Surtout lorsque celui-ci offre la réunification des titres de deux fédérations majeures, ce qui n'était plus arrivé depuis huit ans et l'affrontement entre Evander Holyfield et Lennox Lewis, en 1999.
Samedi soir, le Madison Square Garden de New York sera sans doute plein pour accueillir l'Ukrainien Wladimir Klitschko (champion IBF) et le Russe Sultan Ibragimov (tenant de la ceinture WBO). Difficile, pourtant, de croire que ce combat offre un quelconque enjeu, tant les deux futurs adversaires se sont montrés mesurés dans leurs propos et affables lors des rendez-vous de promotion qui ont précédé le combat. Klitschko et Ibragimov ont même posé côte à côte, sans jamais se départir de leur sourire. Klitschko allant même jusqu'à déclarer : «Ibragimov a démontré sa classe et s'est montré convaincant en gagnant face à Shannon Briggs et Evander Holyfield.»
L'Ukrainien oublie de préciser qu'Holyfield n'est plus qu'un vieillard de 44 ans gavé d'hormones et que Briggs n'a jamais cassé trois pattes à un canard, perdant son titre WBO dès sa première défense face à Ibragimov. Lequel a lui aussi fait assaut d'amabilités à l'égard de son futur adversaire : «Mon but a toujours été de devenir champion du monde et d'unifier le titre. Mais depuis que j'ai conquis ma ceinture, aucun champion n'a eu le coeur de m'affronter. Klitschko prouve qu'il est un vrai champion e