Menu
Libération

Gareaux épines

Article réservé aux abonnés
publié le 23 février 2008 à 2h27

Clément Poitrenaud, Julien Brugnaut, Jean-Baptiste Elissalde, Romain Millo-Chlusky. Le nombre de joueurs qui, cette semaine, ont fait l'aller-retour Marcoussis-maison (certains, comme Poitrenaud, n'ont même pas eu besoin de se déplacer) aurait pu donner une idée aux sélectionneurs du XV de France : repeindre le car des Bleus en blanc avec une immense croix rouge, type fourgon médical.

Lundi soir, Marc Lièvremont, enregistreur de défections, avait déjà le pinceau en main, Didier Retière tenait les pots de couleur. Emile Zen-Tamack, entraîneur des lignes arrières, les arrêta à temps. «Il faut savoir composer, leur a-t-il sagement expliqué, il n'y a qu'à se laisser porter par les événements.» Partir affronter l'Angleterre, dans un car blanc avec une croix rouge, aurait pu passer pour une provocation de la grenouille au boeuf.

Emoustiller. Car il faut bien reconnaître que la liste des 22 Bleus engagés dans ce premier crunch post-Coupe du monde n'est pas sans émoustiller un peu des Anglais qui restent sur leur victoire (14-9) en demi-finale du Mondial. Une de plus contre les Bleus. A Saint-Denis, samedi soir, le XV français qui débutera la rencontre ne comportera pas de buteur de niveau international, présentera une mêlée à cinq pattes et une charnière (Parra 19 ans, Trinh-duc 21) en couches-culottes. «Un match contre l'Angleterre est un match à part, a expliqué Marc Lièvremont, mais nous avons choisi de privilégier notre logique de gestion du groupe