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Libération

Llodra double au simple

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publié le 25 février 2008 à 2h28

De Tsonga en Llodra, le tennis français vit de surprises en 2008. Michaël Llodra, 58e joueur mondial, a battu hier, en finale du tournoi de Rotterdam, le Suédois Robin Söderling en trois sets au couteau - 6-7 (3/7), 6-3, 7-6 (7/4). C'est la deuxième victoire de Llodra depuis le début de l'année (il s'était adjugé en janvier le tournoi d'Adelaïde), et seulement la troisième de sa carrière. Et c'est une sorte de naissance pour un gars de 27 ans qui avait oublié jusque-là de croire vraiment en sa carrière de joueur de simple.

Amuseur. Longtemps, Michaël Llodra s'est confondu avec ses frasques d'amuseur de vestiaire. Llodra ? Ah oui, le mec qui fait des strip-teases à tout bout de champ. Un jour, il se désape sur le court et balance tee-shirt, chaussures et chaussettes dans le public pour fêter une victoire en double. Un autre jour, il comprime son 1,90 m pour se planquer - complètement à poil cette fois - dans le casier du Croate Ivan Ljubicic. Et d'expliquer à l'intéressé, sidéré, qu'il essayait de s'imprégner de son karma de vainqueur. Déconneur. Un peu nonchalant. Assez satisfait d'être surtout un fameux joueur de double : treize titres, dont trois du Grand Chelem - notament le dernier Wimbledon avec Arnaud Clément - et une place attitrée dans l'équipe de France de double en Coupe Davis. Et ce, quel que soit le partenaire (Fabrice Santoro puis Arnaud Clément) que Guy Forget lui assigne. Jusqu'à ce qu'Olivier Malcor, son coach du team Lagardère, décide de secouer cette tranqui