Et c'est au «match numéro 3» que survint l'accident. Comme il en arrive un jour ou l'autre aux jeunes conducteurs. Sur onze fautes d'inattention, le car du XV de France (battu 13-24 par l'Angleterre à Saint-Denis) a pris sa première bosse. Il fume à l'avant, mais les dommages restent matériels. Un gros malus pour l'assurance. Swing Low, Sweet Chariot.
Epais. Le bus est allé s'enfoncer dans le mur. Pas moyen de donner un coup de volant pour rectifier la trajectoire. Ni même de passer en travers : le mur anglais aux roses en espalier, en plus d'être épais et haut, était aussi circulaire. «Ne serait-il pas merveilleux de battre les Français à leur propre jeu ?» se piquait Brian Ashton, le manager des vice-champions du monde. Samedi soir, le petit homme aux joues rouges avait le regard émerveillé.
Les Bleus avaient pourtant tout bien révisé. A chacun de leur déplacement, la télévision du car diffusait en boucle les moments clés des derniers France-Angleterre. Le projectionniste en chef, Didier Retière, faisant des arrêts sur images sur les phases de mêlée, secteur de jeu dans lequel les Français s'étaient montrés un peu faibles jusqu'alors et qui, par contre, faisait le brillant anglais. Des lignes d'usure apparaissaient même sur les VHS. Sauf que des derniers grands affrontements entre les deux cadors européens, on compte surtout des défaites françaises. Coupe du monde 2003, Tournoi 2007, Coupe du monde 2007. Et depuis samedi soir, Tournoi 2008. 13 à 24 dit le const