Le monde du cyclisme, c'était ça jusqu'à hier : deux types attablés derrière une bouteille de côtes du Ventoux qui se postillonnaient. D'un côté l'UCI (Union cycliste internationale), de l'autre ASO (Amaury Sport Organisation), organisateur notamment du Tour de France.
L'organisateur français disait à l'UCI : vous ne m'obligerez pas à prendre des équipes qui marchent à l'huile de vidange. Voyez-vous, disait ASO en levant les yeux au ciel, il nous faut des équipes qui marchent à l'épluchure de pommes de terre pour que la foudre du scandale du dopage, une nouvelle fois, ne s'abatte pas sur nous. Pas comme ces pétroleurs d'Astana qui roulent si vite qu'ils ne s'arrêtent pas devant notre belle fourme d'Ambert et nos magnifiques pont-l'évêque. En conséquence nous n'inviterons que des équipes dignes, propres et vertueuses, dont les coureurs pourront nous réciter quelques vers de Jean Racine avant de se présenter aux contrôles antidopage. En conséquence Paris-Nice sera organisé sous l'égide de la FFC (Fédération française de cyclisme).
L'UCI s'est étranglée : «Cela signifie que cette épreuve n'aura pas de classement ni de vainqueur, et n'attribuera aucun point. De surcroît, aucun contrôle antidopage ne sera effectué par l'UCI.» Une course sans vainqueur ? Allons donc ! Mais avec enfin un vainqueur français élevé sous la mère, un peu comme notre excellent Jalabert. ASO a publié hier en soirée un bref communiqué : «En dépit des positions hostiles prises par le président de l'