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Libération

Les talents chinois condamnés à rester chinois

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publié le 1er mars 2008 à 2h32

Il y a trop de Chinois autour de la table. C'est du moins l'avis de la fédération internationale de tennis de table (ITTF) qui a adopté vendredi, à Canton, un nouveau règlement interdisant les changements de nationalité pour les athlètes de plus de 21 ans. Cette règle, votée massivement à 46 voix contre 2 en marge des championnats du monde par équipes, s'applique, pour la forme, à toutes les nationalités, mais vise à limiter le nombre de joueurs d'origine chinoise au plus haut niveau. Depuis plusieurs années, des palanquées de joueurs (et joueuses) chinois(es) choisissent de quitter l'âpre concurrence dans leur pays d'origine - qui règne sur la discipline - et trouvent refuge au sein d'équipes nationales à l'étranger.

Naturalisations. Ainsi, pour remporter le 3 février dernier le top 12 européen à Francfort, la Néerlandaise Li Jiao - tenante du titre 2007 après sa victoire face à la Luxembourgeoise Ni Xia Lan - a dû écarter en demi-finale l'Allemande Wu Jiaduo puis, en finale, la Polonaise Li Qian. En fait, sur les douze concurrentes, six étaient d'origine chinoise. Ajoutons que la championne d'Afrique est également née en Chine.

«Au moins maintenant, les fédérations nationales savent qu'elles doivent travailler plus dur pour faire éclore des joueurs dans leurs propres pays et ne pas compter uniquement sur des joueurs issus de l'immigration», a déclaré vendredi le président de l'ITTF, le Canadien Adham Sharara. Outre l'interdiction d'épouser les couleurs d'un