A son grand regret, il reste l'homme d'une fin de match amère, le 1er février 2007. Demi-finale Allemagne-France du Mondial : 20 000 fans de la «Mannschaft» vociférant à domicile dans la «Kölnarena». A trente secondes de la fin, les Bleus sont menés 32-31, Michaël Guigou tricote, perd la balle. Les Allemands font de la passe à six, se croient peinards. A quinze secondes du coup de sifflet final : Guigou rode, intercepte, sème trois gaillards, marque avant de s'effondrer à terre. Les arbitres suédois lèvent le bras, ce n'est pas pour saluer l'artiste. Le but est refusé. Forcément, cela colle à la peau.
Montpellier espère une toute autre issue, aujourd'hui, contre Ciudad Real. Pour conserver un mince espoir d'aller en demi-finales de la Ligue des champions, le club héraultais doit gagner et le retour de son ailier de poche est une bénédiction.
Car Guigou, 25 ans, 91 sélections, 330 buts, c'est un titre de champion d'Europe, des exploits en pagaille sur Youtube, et surtout la chance offerte au public français de voir toutes les semaines un joueur d'exception. A l'intersaison, le Montpellier HB a tout fait pour le garder. Le club de ses débuts - qui l'a engagé à 17 ans - l'a promu capitaine et lui a concocté un package inédit pour un joueur du championnat. Plus de 15 000 euros mensuels, nets d'impôts, une reconversion déjà planifiée à la tête d'un magasin de vêtements pour une marque sponsor du club, et même un coup de pouce à sa compagne clerc de notaire. Tout ça pour le tenir él