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Libération

Paris-Nice pousse l'UCI dans le fossé

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publié le 1er mars 2008 à 2h33

Cette fois le coup de force de l'UCI (Union Cycliste Internationale) contre ASO (Amaury Sport Organisation) pour garder un pied dans les grandes courses cyclistes ressemble au dernier soubresaut d'un animal blessé à mort. L'instance internationale qui est censée diriger le monde du vélo voit ses apôtres lui tourner peu à peu le dos. Le dernier coup de semonce a eu lieu à propos du prochain Paris-Nice (du 9 au 16 mars), course du patrimoine cycliste qu'ASO souhaite organiser sans l'autorisation de l'UCI. Laquelle a vainement essayé de torpiller l'épreuve, appelant les équipes cyclistes à un boycott, avertissant que Paris-Nice n'aurait ni classement, ni vainqueur, menaçant de ne fournir aucun commissaire de course et de n'effectuer aucun contrôle antidopage.

«Ridicule». Tout ça pour rien. Les équipes courront bien. Les contrôles antidopage seront effectués par l'agence française de lutte antidopage (AFLD). Pour organiser sa course, le groupe Amaury, omnipotent en matière de grands événements cyclistes - dont le Tour de France - a décidé de se tourner vers la Fédération française de cyclisme (FFC). Une autorisation que la FFC, au bord de la banqueroute, a accordé, quitte à se démarquer de l'instance internationale dont elle dépend. Paris-Nice aura donc bien lieu. Et l'UCI regardera passer les vélos.

«L'UCI a l'impression d'être ridicule vis-à-vis des autres fédérations internationales qui, comme elle, siègent en Suisse, explique Eric Boyer, manager de l'équipe Cofidis et é