Bien sûr, on peut prendre la chose comme Jean-Michel Aulas, relativisant mardi soir l'élimination de l'Olympique lyonnais par un grand parmi les grands clubs européens. On peut. Mais on peut aussi placer la défaite de Lyon à Manchester (0-1) dans une perspective plus inquiétante, et constater que l'OL marque sérieusement le pas. Rentre dans le rang, depuis un an. Les résultats suivent une courbe en colline. Une progression régulière, puis une flexion depuis janvier 2007. L'OL venait alors de taper le Real puis d'écraser la première partie du championnat de France. Il comptait se qualifier pour la troisième fois d'affilée pour les quarts de finale de la Ligue des champions, face à la Roma. Mais depuis, il recule sur tous les fronts.
Impuissance. Après avoir chatouillé les moustaches des tigres madrilènes ou milanais, l'OL a pris de vilains coups de patte contre Barcelone puis Manchester. Pire : mardi soir, le club anglais n'a semblé accélérer que par moments, se contentant d'assurer l'essentiel. La presse britannique ne s'y trompait d'ailleurs pas. Hier, elle saluait Arsenal (vainqueur 2-0 à Milan), mais soulignait le piètre match à Old Trafford (1).
Bien sûr, parce que la magie du football le permet, Keita aurait pu marquer au lieu d'attraper le poteau en seconde période. Puis l'OL aurait pu se qualifier, contre le cours du jeu. Tout le monde saluerait l'incroyable équipe «de coupe». Mais voilà, ce ne fut pas le cas, et hier, à Lyon, beaucoup s'interrogeaient sur cette impres