«Aujourd’hui, nous, les coureurs, on se retrouve entre le marteau et l’enclume.»
La métaphore est signée Christophe Moreau, champion de France en titre, dans
, à propos du conflit qui oppose Amaury Sport Organisation (ASO), organisateur du Tour de France et de Paris-Nice, à l’Union cycliste internationale (UCI), qui secoue le monde du cyclisme depuis le début de l'année.
La cause? ASO souhaite choisir les équipes qui participent à ses courses, contrairement à ce que stipule le Pro Tour, un contrat signé entre l’UCI et 18 équipes leur garantissant la participation à toutes les grandes épreuves cyclistes de la saison, dont le Tour de France, propriété du groupe Amaury. Pour ce faire, l’organisateur retire ses courses du calendrier international et commence son tri en excluant Astana, impliqué dans deux affaires de dopages l'an dernier. En outre, il décide d'organiser Paris-Nice, du 9 au 16 février, sans l’autorisation de l’UCI.
Menaces à outance
Depuis la fin de la semaine dernière, l’Union Cycliste Internationale essaie en vain de reprendre la main. Pat McQuaid, son président, menace vendredi de ne fournir aucun commissaire de course et de n’effectuer aucun contrôle antidopage. Paris-Nice n’aura ni classement, ni vainqueur. Une première semonce inutile, puisque sur les vingt équipe inscrites, dix-huit prendront le départ. Seules deux équipes ne se sont pas encore prononcées: Gerolsteiner et Liquigas.
Voyant que ce premier avertissement n'a aucun