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Libération

L'UCI menace, mais Paris-Nice passe

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publié le 8 mars 2008 à 2h37

Cela sent de plus en plus le roussi autour du peloton. Surtout sous les pieds de l'Union cycliste internationale (l'UCI), dont l'autorité s'effrite de jour en jour. Car Paris-Nice aura bien lieu, quoi qu'en dise l'UCI. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) avait même été saisi, mais il a décliné, vendredi, toute compétence dans un litige qui pourrait bien se terminer de façon sauvage.

Rappel des faits : la course Paris-Nice, organisée par Amaury Sport Organisation et qui débute dimanche, n'a pas été inscrite au programme 2008 de l'UCI Pro Tour. Mais les équipes, sponsors obligent, tiennent à y participer. L'UCI, qui voit ASO grignoter une partie de son pouvoir, menace les formations du Pro Tour qui participeront à Paris-Nice : jusqu'à six mois de suspension pour les coureurs «réfractaires». Et gronde : la Fédération française (FFC), qui cautionne cette course, sera la première punie. Ni JO ni championnats du monde pour les tricolores. Devant une telle menace, les coureurs ont fait savoir qu'ils allaient se serrer les coudes et qu'ils seraient solidaires en cas de sanctions. L'UCI aurait-elle oublié que le contrat de quatre ans qui lie les équipes et le Pro Tour se termine cette saison ?

Vendredi, les équipes, représentées par l'association AIGCP, ont choisi leur camp, votant majoritairement (par 15 voix pour et 8 abstentions) en faveur de leur participation au 66e Paris-Nice. On ne voit donc pas ce qui pourrait empêcher le peloton de prendre le départ, dimanche à Montargis, d'un