La décentralisation a vécu. En tout cas pour l'escrime française de haut niveau. Dès septembre 2009, toutes les armes (épée, fleuret, sabre, hommes et femmes) seront concentrées sur la nouvelle structure de l'Insep et ses 42 pistes. Les Girondin(e)s doivent s'incliner. Le pôle France d'épée féminine de Talence, périphérie sportive de Bordeaux où s'étendent campus, tartans et gymnases, va revenir au bercail parisien, quitté après les Jeux de Barcelone en 1992. «A cette époque, on était un peu les uns sur les autres, alors on est partis en Gironde, explique Maître Sicard, le directeur technique national. Mais, aujourd'hui, toutes les meilleures épéistes sont enracinées en région francilienne.» Principal argument jacobin : la tête (Flessel, Kiraly, Nisima et leur éminent palmarès) serait séparée du corps (toutes ces jeunes espoirs basées à Talence). «J'ai dû descendre une fois cette saison, confesse Hajnalka Kiraly qui partira à Pékin avec Laura Flessel. Entre l'entraînement dans mon club à Paris et les épreuves de Coupe du monde permettant de se qualifier pour les JO, il était déjà difficile de voir mon mari. Alors effectuer dix heures aller-retour en voiture pour tirer à Talence.» Derrière les trentenaires flamboyantes Flessel et Kiraly (36 et 37 printemps), la relève peine à émerger. «Il y a une scission, une rupture dans les générations, confie Me Sicard. La clé de la réussite, c'est de pouvoir s'opposer régulièrement, de se nourrir de
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