Comme un freinage raté, l'affaire d'espionnage qui a occupé les équipes Ferrari et McLaren-Mercedes en 2007 a laissé des traces. Après la condamnation de la formation anglo-allemande (100 millions de dollars d'amende - 63 millions d'euros - et le retrait de tous ses points au championnat), la Fédération internationale de l'automobile a refermé le dossier de ce polar politico-sportif. Pourtant, cette sale affaire, qui doit encore connaître son dénouement devant les tribunaux civils une fois les enquêtes conjointes des polices italienne et britannique terminées, ne manquera pas de troubler les esprits quelque temps encore. Et sans doute la sérénité de l'équipe McLaren-Mercedes, qui prétend reprendre à Ferrari ses titres mondiaux des pilotes et des constructeurs, mais sur la piste cette fois.
Epine.Cette péripétie a provoqué de sérieux dégâts à Woking, où l'écurie McLaren a ses bases. Il y a d'abord eu le départ de Fernando Alonso qui ne se voyait pas poursuivre l'aventure au volant d'une flèche d'argent, jugeant qu'il n'était pas traité avec les égards dus à son rang de double champion du monde. Pis, l'Espagnol a très vite accusé son équipe de favoriser son équipier britannique, Lewis Hamilton. De plus, Alonso fut l'un de ceux chez McLaren à savoir très tôt au cours de la saison 2007 que des informations techniques en provenance de Ferrari y circulaient. Ajouté aux différends l'opposant à Ron Dennis, sa situation n'était plus tenable et Alonso a quitté McLaren pour retrouver Re