«En tant que compétiteur je ne peux pas me contenter de cette troisième place.» Le XV de France finit donc troisième du Tournoi (1). Pas premier, comme il espérait encore le faire avant de partir au pays de Galles. Pas deuxième, comme la logique sportive le prédisait plutôt. Mais troisième, devancé par l'Angleterre au classement.
«Curseur». «Sur ce Tournoi nous avons voulu courir deux lièvres à la fois. En rebâtissant une équipe autour de jeunes et en redessinant un nouveau jeu», justifie Marc Lièvremont. Pour la première fois, le sélectionneur n'a pas voulu ramener le car du XV de France au garage pour faire la révision. C'est Emile Ntamack qui a coupé le moteur après un revisionnage du match de la veille. Lièvremont n'avait sans doute pas envie de revoir les erreurs de son équipe, son recul par rapport au match, si emballant, qu'elle avait servi à Edimbourg en tout début de compétition.
L'équipe était jeune, presque mystérieuse. On parlait de french flair, un truc lointain, inventé en 1961, que les jeunes de Laporte ne pouvaient pas connaître. Ce nouveau XV jouait à l'excès mais du moins jouait-il. Contre l'Irlande, c'est la mêlée qui a inquiété. Un problème de cohésion entre avants qui ne se connaissaient pas. Des réglages étaient nécessaires, la triplette de sélectionneurs a avoué alors «avoir déplacé un peu le curseur» avant le match contre l'Angleterre. Tempérer les excès. Mais, à force de tempérer, le XV de France est presque devenu tiède.
Mat