Comme une grosse saucisse des airs aux couleurs de la fédération galloise de rugby. En début de match, elle s'est baladée dans le ciel, bouclé par le toit du Millennium, portée par la radio communautaire du chant gallois. Les Français n'ont pas réussi à trouver l'aiguille pour percer le gonflable. Le pays de Galles, sur ce Tournoi 2008, était un zeppelin. «Les Gallois ne sont pas des extraterrestres», a clamé un peu fort Jean-Baptiste Elissalde durant sa semaine de préparation. Sauf qu'ils ont survolé cette finale du Tournoi, la maîtrisant ras du sol tout d'abord, pour mieux s'élever en fin vers leur «Big Slam». Le dixième de leur histoire, qui arrive trois ans après le Grand Chelem de 2005.
«Enfers».Les Français eux, se sont embourbés. Calé, le car du XV face au voltigeur dirigeable. 29 à 12, score final dans lequel apparaît toute la différence entre une équipe qui est allée chercher la victoire à Twickenham contre les Anglais, et une autre qui a encaissé une défaite à domicile contre ce même XV de la rose. Entre une équipe en transition et une autre en phase d'expérimentation. «Pendant une heure de jeu, la rencontre a été indécise, a commenté Marc Lièvremont, l'essai de Shane Williams a fait basculer le match, la fin a été une lente descente aux enfers.» Les Gallois ont aussi connu leur catabase. C'était il y a six mois, sortis par les Fidjiens en phase de poule de la Coupe du monde. Gareth Jenkins, sélectionneur, fut remplacé par Warren Gatland, néo-zé