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Libération

Eurêka, la combi Speedo fait flotter

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publié le 18 mars 2008 à 2h44

Championnats d'Europe de natation ou défilé de mode aquatique ? Alors que les premières séries débutent aujourd'hui à Eindhoven (Pays-Bas), on regardera autant le visage radieux des vainqueurs que leur costume de bain. La faute à un Australien blondinet, Eamon Sullivan, auteur d'un crime de lèse-majesté le 17 février. A Sydney, aux championnats de Nouvelle-Galles du Sud, il bat l'un des plus prestigieux records du monde : celui du 50 m nage libre, en 21"56, 8 centièmes de mieux qu'Alexander Popov en 2000. Il noie surtout le souvenir glorieux du slip de bain, ce maillot moulant que Popov portait haut sur les plots de départ. Sullivan était engoncé dans la combinaison dernier cri de Speedo, au nom très science-fiction de LZR Racer, nouvelle étape d'une natation toujours plus high-tech.

Spaghetti. Début février, l'arrivée de cette seconde peau passe presque inaperçue. Speedo évoque le maillot de bain «le plus rapide du monde», parle de trois ans de recherches avec la Nasa et l'Institut australien du sport. La star américaine Michael Phelps, qui a participé à sa conception, dit se sentir «comme une fusée» lorsqu'il l'enfile. Jusqu'ici, un bon coup marketing visant les nageurs, soucieux de choisir la tenue judicieuse en cette année olympique. Va donc, va donc chez Speedo, Speedo.

Mais la circonspection gagne les bassins avec la démonstration de Sullivan, couplée, le même week-end, à celles de l'Américaine Natalie Coughlin et de la Zimbabwéenne Kirsty Coventry qui amél