Menu
Libération

Bernard, le gros bonnet des bassins

Article réservé aux abonnés
publié le 22 mars 2008 à 2h48

Une fille et maintenant un gars. Et Laure Manaudou n'est plus seule. Depuis hier, la natation française s'est trouvée un champion de taille. Cette fois, même si l'accent est marseillais, ce n'est pas exagéré de dire qu'en 47 secondes 60 centièmes, Alain Bernard, 24 ans, a pulvérisé, en demi-finale des championnats d'Europe à Eindhoven au Pays-Bas, le record du monde du 100 mètres nage libre, la distance reine de la natation. Il gomme ainsi 24 centièmes sur le précédent chrono du tout puissant Néerlandais Pieter van den Hoogenband, plus communément dit VDH. A l'arrivée de sa demi-finale des championnats d'Europe, le colosse de 1,96 m pour 87 kilos et 2,05 mètres d'envergure semble ne pas en revenir, appuyant sans complexe sur les flotteurs de sa ligne de nage.

«Serein». Pourtant, dans le milieu, on savait qu'Alain Bernard était un crack. Même si c'est la première fois qu'il descend en dessous de la barre des 48 secondes. Il est vrai que le gars d'Aubagne a de quoi impressionner. L'été dernier, il avait déjà pointé le bout de son nez sur la distance en signant un 48 secondes 12 centièmes, la troisième meilleure performance mondiale de tous les temps. Il avait alors pris goût à signer des autographes, rêvant de Michael Phelps, l'Américain, et de Ian Thorpe, l'Australien aux grands pieds. Des noms olympiques auxquels il n'a jamais vraiment pu être associé. A son grand malheur. Il y a quatre ans, fin prêt pour les Jeux olympiques d'Athènes, il avait dû déclarer forfait à cause d'u