Qui de la machine ou de l'homme va le plus souffrir ce week-end à l'occasion du Grand Prix de Malaisie sur le circuit de Sepang ? Il y a une semaine en Australie, les pilotes avaient été surpris par les températures inhabituellement élevées régnant sur la capitale de l'Etat de Victoria à l'approche de l'automne australe. Avec près de 50°C au sol et 40°C dans l'air, certaines mécaniques n'y avaient pas résisté. Ainsi, les motoristes de la Scuderia Ferrari ont reconnu que les deux casses dont ont été victimes leurs pilotes, Kimi Räikkönen et Felipe Massa, avaient pour origines la chaleur trop élevée ; un refroidissement inapproprié ayant eu pour conséquence une mauvaise alimentation en essence des cylindres. Même un moteur aussi sophistiqué que celui d'une F1 ne peut résister à une telle torture mécanique et une soupape surchauffée finit par griller. Les techniciens ont toutefois préparé minutieusement le déplacement en Malaisie. Ils ont prévu une aérodynamique appropriée à la chaleur attendue.
Ce package repose sur un compromis visant à préserver au maximum les qualités aérodynamiques de la machine tout en acceptant d'altérer l'écoulement des flux d'air pour faciliter le refroidissement. Ce «sacrifice» passe par un agrandissement des entrées d'air des radiateurs. L'autre difficulté consiste à évacuer au plus vite l'air surchauffé qui passe sous le capot moteur et sur les différents éléments périphériques, souvent vitaux pour la mécanique. Le rendement optimum étant obte