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Libération

Ferrari à l'aise dans la fournaise malaise

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publié le 24 mars 2008 à 2h49

Kimi Räikkönen n'est pas du genre à bomber le torse et à jouer les gros bras. D'ailleurs, le Finlandais blondinet, avec sa silhouette filiforme et sa peau d'un rose bébé, semble tout juste sortir de l'adolescence. Jamais un mot plus haut que l'autre. Et, dans l'idéal, pas de mot du tout. Qui l'a entendu geindre ou se plaindre après le calamiteux Grand Prix d'Australie de l'équipe Ferrari en ouverture de la saison ? A-t-il commenté avec amertume une déroute encore accentuée par ses propres erreurs ?

En arrivant en Malaisie, Räikkönen ne s'est pas cherché d'excuses, ce qui l'aurait d'ailleurs obligé à les argumenter, donc à parler plus que de raison. Pour résumer sa première course de l'année, il a établi un constat simple. «A Melbourne, je suis sorti deux fois et je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. L'absence d'antipatinage n'y est pour rien.» Il est comme ça, Räikkönen, brut de fonderie et pas calculateur pour deux sous. C'est encore au volant de sa monoplace qu'il s'exprime le mieux.

Son équipier Felipe Massa, parti de la pole position, devrait le savoir et devra désormais s'en souvenir. Pour avoir un peu tassé la Ferrari du Finlandais au départ afin de conserver son avantage, le petit Brésilien s'est fait rosser et finalement humilier, hier, au cours du Grand Prix de Malaisie. Dépossédé de la première place à l'occasion du premier ravitaillement, Massa s'est mis dans le rouge tout seul à vouloir suivre la cadence infernale du champion du monde.

Cette fois auteur d'un