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Libération

Pékin tient la flamme, Reporters sans frontières brandit le flambeau

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Trois membres de l'association RSF ont réussi à déployer une banderole dénonçait la politique répressive chinoise, lors de la cérémonie d'allumage de la flamme olympique. Une cérémonie pourtant hautement sécurisée.
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publié le 24 mars 2008 à 7h00

La Chine tient sa flamme, sans parvenir à éteindre les braises. A Olympie, en Grèce, trois membres de Reporters sans frontières, dont son secrétaire général Robert Ménard, ont tenté de s’approcher de la tribune pendant le discours du responsable chinois du Comité d’organisation des jeux, lors de la cérémonie d’allumage de la flamme des JO de Pékin. L’un d’eux a eu le temps de déployer une banderole sur laquelle était inscrit «

Boycottez le pays qui piétine les droits de l’Homme

». Un autre a crié, derrière la tribune officielle, «

liberté, liberté

». Ils ont été aussitôt interpellés par des responsables de la sécurité. Ils étaient encore entendus par la police dans l'après-midi.

Peu après la fin de la cérémonie, une dizaine de militants de la cause tibétaine, certains barbouillés de peinture rouge, se sont allongés dans une rue d'Olympie, où ils ont chanté des slogans hostiles au gouvernement chinois, avant d'être rapidement délogés par la police grecque, qui a conduit certains d'entre eux au commissariat.


La police à cran

Quelques milliers de personnes étaient rassemblées pour cette cérémonie sur le site du sanctuaire antique autrefois dédié à Zeus, un public uniquement composé d’officiels, de journalistes et de personnes munies de tickets, l’accès au site ayant été strictement encadré.

La police grecque, omniprésente lundi matin autour du site antique d'Olympie, aura donc échoué dans sa mission: empêcher les opposants au régime chinois de v