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Libération

El Juli, Rafaelillo et El fundi ont réchauffé Arles

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publié le 28 mars 2008 à 2h52

Vendredi les toros de Samuel Flores faisaient leur retour en France. On ne les voyait plus depuis longtemps. Ils avaient un mot du docteur : la tuberculose. Elle leur avait été transmise par les renards et les sangliers. Une centaine de vaches ont dû être abattues. Ils étaient à Arles programmés avec Ponce, un de leurs meilleurs interprètes. On se frotte les mains. Un peu aussi à cause du froid. Patatras, les Samuel Flores, réputés pour leur agressivité montante, sont insipides et indécis. Trop de mauvaises piques ? Ils n'attaquent pas vraiment, ils errent sur la piste en flageolant. Ils sont sans projets. Ponce, qui sait aussi bien toréer le dur que le mou, coupe 1 petite oreille à Romero après une faena longue et gélatineuse. Beaucoup de passes à mi-hauteur, quelques-unes accrochées mais une estimable ténacité. On dirait un type qui veut faire partir sa bagnole à la manivelle.

Science. Même problème pour El Cid : comment donner du relief au flagada Cumbrero. El Cid est meilleur à droite qu'a gauche, torée avec temple mais reste profilé. Une oreille. Puis avec Tomate, manso, statique et benoît - pour ne pas dire couillon -, Ponce ajuste une démonstration de toreo de salon qui renvoie au conseil de Diderot : «L'objet de votre attention n'a peut-être pas d'intérêt, tâchez d'en avoir pour deux.» El Cid besogne l'ennuyeux Pimentito. C'est propret. On attend beaucoup de Joselito Adame. Il passe à côté des deux meilleurs Samuel Flores. Il recule devant Madrano, qui est atte