Que celui qui soutient l'Union cycliste internationale (UCI) lève le doigt. Exsangue financièrement, fragilisée dans la guerre à mort qu'elle mène contre Amaury sport organisation (ASO, propriétaire du Tour de France), humiliée après sa tentative vaine d'empêcher les équipes de prendre part au Paris-Nice (propriété d'ASO), l'UCI vient d'essuyer un nouveau camouflet : l'Agence mondiale antidopage (AMA) a annoncé hier qu'elle se retirait du projet de passeport sanguin sur lequel elle travaillait en collaboration avec la fédération cycliste. L'agence a justifié son retrait par une plainte déposée par l'UCI la semaine dernière contre l'ancien président de l'AMA. «A la lumière de l'attaque de l'UCI contre l'AMA, l'AMA considère qu'un partenariat avec l'UCI n'est plus tenable et va donc mener des discussions avec d'autres sports afin d'aller de l'avant avec le projet de Passeport de l'athlète», écrit le président, John Fahey sur le site de l'AMA. Un revers qui plonge le monde du vélo dans le noir le plus total quant à son avenir.
Schisme. Il y a six mois, à la suite d'un tour de France vérolé par le dopage (affaires Rasmussen, Vinokourov), la famille du cyclisme s'était réunie à Paris. AMA, UCI, ASO et ministère des Sports français avaient sorti tambours et trompettes pour annoncer que le cyclisme servirait de projet pilote à cet outil dernier cri de la lutte qui permet de détecter l'usage de dopants en suivant les paramètres sanguins des sportifs. De quoi convaincre les spo