«ASO a eu la peau de l'UCI.»Hein Verbruggen, vice-président de l'Union cycliste internationale reconnaît pour Libération la victoire d'Amaury Sport Organisation, société organisatrice du Tour de France, qu'une guerre de pouvoir féroce opposait à l'UCI, autre grand fauve du cyclisme. Un conflit qui redessine le sport cycliste. «On pourrait le résumer à un combat de businessmen : d'un côté Patrice Clerc, patron d'ASO, et, de l'autre, Hein Verbruggen, ancien président de l'UCI», analyse Daniel Baal, ex-président de la fédération française et qui fut pressenti pour succéder à Jean-Marie Leblanc à la tête du Tour avant d'en être finalement écarté au profit de Christian Prudhomme.
«Héritage». Le 21 septembre 2004 est signé l'acte de naissance du Pro Tour, sorte de ligue cycliste fermée, imposée aux forceps aux organisateurs des grands tours par Hein Verbruggen, alors tout puissant patron de l'UCI. D'abord favorable, ASO reconsidère sa position deux jours plus tard. Verbruggen, sous des dehors patelins, aurait tout «du loup dans la bergerie». Son unique but serait de faire main basse sur le joyau du cyclisme mondial : le Tour de France, propriété de la famille Amaury. Cette dernière aurait exigé que Patrice Clerc se retire de ce marché de dupes. «Pour la famille Amaury, ce n'était ni plus ni moins qu'une tentative de captation d'héritage», selon un observateur qui tient à rester anonyme. Les oppositions se sont ensuite cristallisées sur les mises en place des po