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Libération
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Poids chassé

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publié le 31 mars 2008 à 2h53

Par la qualité et la quantité du plateau, le Vendée Globe, tour du monde en solitaire sans escale ni assistance, qui partira des Sables-d'Olonne le 9 novembre, s'annonce exceptionnel. Tous les mois, «Libération» suivra dans sa préparation pour cet Everest de la voile Yann Eliès, skippeur de «Generali».

Un bateau dans son hangar est toujours un spectacle étonnant. En cette fin mars, Generali, le monocoque de Yann Eliès, est un esturgeon de 18 mètres qui semble expirer sous le rabot des charpentiers dans un nuage de poussière de carbone. Durant trois mois le monocoque bicolore (blanc-rouge) a été soumis à un régime sévère. Le but était non pas de le rendre famélique mais de lui faire perdre son petit embonpoint : «La chasse au poids est une obsession pour certains armements. Mon but était de mieux équilibrer le bateau mais sans sacrifier la sécurité. Courir un Vendée Globe, c'est quand même passer trois mois en mer. Celui qui gagne c'est celui qui arrive, non ? C'est vrai, j'aurais pu supprimer un des deux vérins de quille comme bon nombre de mes concurrents et encore gagner plus de 50 kilos. Mais j'ai jugé que ce n'était pas raisonnable. La casse sur les dernières courses cet hiver a pas mal refroidi les skippeurs», juge Eliès dont l'idée première était «de faire simple sur un bateau puissant et ensuite de tirer dessus».

«Petits airs». Miné par la déception à l'arrivée de la transat Jacques Vabre (en double en compagnie de Sébastien Audigane) en nov