En plein conflit entre ASO (Amaury Sport Organisation, organisateur du Tour de France) et l'Union cycliste internationale (UCI), Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, revient sur l'affrontement. Et sur le dopage.
Hein Verbruggen, vice-président de l'UCI, déclarait à Libération, samedi : «Nous avons perdu, ASO a gagné.» Vous vous sentez dans la peau d'un vainqueur ?
Non. Nous ne sommes pas d'accord sur grand-chose avec les dirigeants actuels de l'UCI, mais de là à parler de guerre. Cela reflète peut-être leur état d'esprit.
Il faisait allusion au fait que les équipes se sont alignées sur Paris-Nice, en dépit de l'interdiction de l'UCI.
Parce que le bon sens a prévalu. Les coureurs courent, les organisateurs organisent. Menacer, comme l'UCI le fait, des coureurs de sanctions parce qu'ils font leur métier me semble insensé pour une fédération de sport.
ASO et l'UCI, c'est fini ?
Nous avons le respect de l'institution, nous avons besoin d'une fédération légitime et forte, mais nous n'avons pas beaucoup d'estime pour les gens qui la dirigent actuellement. Dans le mot fédération, il y a fédérer, cela veut dire écouter, être consensuel. Mais là, dès lors que quelqu'un est en désaccord avec eux, il devient illégitime. Et c'est «au revoir monsieur». C'est vrai pour l'association des organisateurs, pour l'association des groupes sportifs, pour l'Agence mondiale antidopage (AMA) maintenant. Dès lors que des gens s'installent pour discuter avec eux, cela se te