«J’espère que vous êtes heureux depuis samedi. Vous pouvez être fiers!»
lance, le plus sérieusement du monde, le speaker du parc des Princes mercredi soir aux supporteurs parisiens, à quelques minutes du coup d’envoi du match de Ligue 1 entre le PSG et Strasbourg.
Est-il le seul en France à ne pas avoir suivi l’affaire de la banderole contre les supporteurs lensois et l’indignation générale qu’elle a suscitée? Pas du tout. Il ne fait que rappeler l’essentiel pour tout supporteur parisien qui se respecte: le Paris SG a remporté un titre samedi soir - la Coupe de la Ligue - contre Lens (2-1) au stade de France. Mais le club parisien n'a pas pour autant sauvé sa saison: le match de ce mercredi est d’une importance capitale pour le PSG qui doit absolument l’emporter pour se sortir de la zone de relégation en championnat. C’est aussi le premier match de Paris depuis le déploiement de la banderole anti-Ch’tis.
Curieuse assistance
Une heure avant le début du match, au bar les Sports. Le fief des abonnés du kop Boulogne, auquel appartiennent les poseurs de la banderole. Cela rigole beaucoup dans ce curieux mélange de crânes rasés et de fils de bonne famille. On discute peu du tifo, beaucoup du match du jour. Parmi eux, Matthias, 24 ans. Ancien abonné de cette tribune, cet étudiant en école de commerce vient de temps en temps au Parc.
Il était au stade de France samedi soir, trois mètres derrière la banderole: «Au début, je n'ai pas trop compris pourquoi une