Au lendemain du passage de la flamme olympique à Paris, une question concernant l'attitude de la police pendant la manifestation est sur toutes les lèvres: pourquoi a-t-elle confisqué les drapeaux tibétains au long du parcours? Réponse d'Henri Martini, secrétaire général de l'UNSA-Police.Pendant le passage de la flamme à Paris, des policiers confisquaient les drapeaux aux manifestants pro-Tibet. Est-ce légal?
Ils étaient dans leur droit. Si les policiers l'ont fait, c'est par prévention, pour éviter tout débordement. Je m'explique: les drapeaux, avec leur hampe, peuvent être des armes. Pour les tenir, il y a des morceaux de bois, et quand les rassemblements dérapent, il arrive que les manifestants s'en servent contre les forces de l'ordre. C'est ce que l'on appelle une arme par destination.
Les policiers ont-ils reçu des consignes spécifiques pour agir ainsi?
Les consignes ont été les mêmes qu'à chaque manifestation de ce type: faire en sorte d'éviter tout débordement. Il est vrai que dans ce cas précis, c'était plus compliqué. Il fallait protéger un objet, la flamme olympique, de la même manière qu'un chef d'Etat, mais aussi faire en sorte que le public puisse profiter de cette manifestation universelle en voyant la flamme. Tout en évitant que des manifestants l'éteignent ou s'en emparent. L'autre grosse difficulté de la journée, c'est que la police n'avait pas la main mise sur toute l'organisation de la journée. Il fallait respect