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Libération
Reportage

Pour Bourges, les printemps durent

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publié le 11 avril 2008 à 3h04

Leur tenue couleur tango, cet orange aussi flamboyant qu'un ballon neuf, fait partie des indémodables dès que le printemps revient. A Brno, en République tchèque, les basketteuses de Bourges entament aujourd'hui, et pour la huitième fois en treize ans, une finale à quatre de l'Euroligue (1).

Une continuité inédite au sommet continental, marquée par trois victoires en 1997, 1998 et 2001. Ce qui en fait sans doute le meilleur club féminin des sports collectifs français. Respect. Mais si le club du Berry reste ancré au plus haut niveau, les temps ont bien changé. Les stars et la puissance financière sont désormais à l'est, la NBA des femmes se déroule tous les samedis en Russie.

«Injouable». Avec les locales de Brno, deux armadas russes, Ekaterinbourg et le Spartak Moscou, se dressent sur la route des Berruyères. «Dans leur effectif, il n'y a que des noms. Les meilleures basketteuses américaines, australiennes, européennes et même françaises. La quinzième joueuse de leur équipe serait dans notre cinq majeur», confie la doyenne Cathy Melain, 33 ans, dont onze à Bourges. «C'est quasi injouable, la lutte est inégale, ajoute quant à lui le coach Pierre Vincent. Mais bon, on fantasme toujours. Le trophée, c'est comme la lucarne en haut d'un gymnase. Un petit trou existe, on rêve qu'on peut l'atteindre.»

Surprenant ce Pierre Vincent. Un grand sec qui dirige l'entraînement dans un anglais teinté d'accent girondin. Qui eut jadis Tony Parker sous ses ordres en équipe