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Libération

La patte McEnroe

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publié le 12 avril 2008 à 3h04

Envoyée spéciale à Miami

De toute façon, même s'il avait choisi de changer de nom, ce serait quand même écrit sur son front, en grosses lettres clignotantes. Ce léger strabisme, ce teint pâlot hérité de ses ancêtres irlandais et cultivé à New York, ce long nez fin, cet humour pince-sans-rire, dont on ne sait pas vraiment si c'est du lard ou du cochon avant d'avoir entendu la fin de la phrase. Cette façon, aussi, de se livrer d'entrée de jeu «à l'américaine», «naked», comme il dit.

«Petit frère». A la première rencontre avec Patrick McEnroe, capitaine de l'équipe américaine de Coupe Davis, difficile de ne pas penser à «l'autre» , au grand frère, John. Mais cela, le «Little Mac» n'en prend plus ombrage depuis belle lurette. C'est l'histoire de sa vie, donc autant bien le prendre, non ? «Je ne vais pas vous mentir en vous disant que cela a toujours été facile pour moi d'être "le petit frère de John", explique-t-il. Surtout en ayant choisi de faire le même métier que lui. Mais il n'y a pas toujours eu que des aspects négatifs, ce nom m'a aussi aidé. J'ai eu beaucoup de chance, car sans lui, je n'aurais peut-être pas réussi un tel parcours.»

Car si John a été ce qu'il a été, «le plus grand joueur de tous les temps», dixit son frangin sincèrement admiratif, aujourd'hui, c'est bien Patrick, 41 ans, qui est devenu l'une des figures les plus en vue du tennis américain. Au point d'avoir réellement un emploi du temps de ministre. Une expression q