Déjà brodé d'or, Tom Boonen, ancien champion du monde belge (2005), a remporté hier son deuxième Paris-Roubaix (après celui de 2005). Le Belge a démarré sur le vélodrome de Roubaix, à 200 mètres de la ligne, laissant sur place le Suisse Cancellera (CSC) et l'Italien Ballan (Lampre), ses compagnons d'échappée. Cette dernière s'était formée à 34 kilomètres de l'arrivée, sur une accélération de Cancellera dans le secteur pavé de Templeuve. Dès lors, il ne faisait pas de doute que la victoire, sauf crevaison, violentes chutes de neige et vol de corbeaux sur le Carrefour-de-l'Arbre, ne pouvait échapper au sprinteur de la QuickStep.
«Pression». Le succès de Boonen, c'est la victoire de la charpente (1,90 m et 80 kilos) : «Quand j'ai une confiance comme ça en moi, c'est sûr que pour ceux qui sont derrière, c'est fini.» A l'arrivée, Boonen paraissait soulagé : «La pression mise sur moi par les journaux flamands est dure à gérer. Quand je ne gagne pas, on dit que je suis moins fort. Mais c'est pas juste ! Vous connaissez des coureurs qui ont déjà 6 victoires en début de saison ?» Hum, mis à part Contador (Astana), qui a écrasé le Tour du pays Basque mais dont la Société du Tour ne veut pas car il sent le souffre, on ne voit pas qui pourrait faire de l'ombre à ce colosse belge que la presse flamande chasse comme un gibier. Elle le piste jusque dans la chambre à coucher. Wilfried Peeters, son directeur sportif, en a remis une couche à l'arrivée : «La pression autour de