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Libération

Le calvaire de Paul-Henri Mathieu

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publié le 14 avril 2008 à 3h06

Ya des week-ends comme ça, à vous dégoûter d'être devenu joueur de tennis. Prenez Paul-Henri Mathieu, discret 2e joueur français et 12e mondial, quand même. On ne l'a jamais surnommé Mozart, comme Gasquet. On ne l'a jamais comparé à Mohammed Ali, comme Tsonga. Mais, ce week-end, à Winston Salem, en quart de finale de la Coupe Davis, Mozart était mou du genou et chancelant du cervelet. Quant à Mohammed Ali, il est rentré en France pour soigner son genou. C'est donc sur les épaules de celui qu'on n'a jamais appelé que «Paulo», propulsé numéro 1 de l'équipe de France, que pesaient des tonnes de pression.

Rouste. Quel pire souvenir rapportera-t-il de Caroline du Nord ? Celui de la rouste mémorable que lui a infligée hier soir Andy Roddick (6-2, 6-3, 6-2) en une heure et demie pour apporter le point de la victoire aux Etats-Unis ? Ou celui de sa première rencontre, perdue vendredi soir contre James Blake, après avoir eu deux balles de set sur son service alors qu'il menait 6-7, 7-6, 3-6, 6-3, 5-4, 40-15 ? Une «spéciale Paulo». Comme lors du dernier match de la finale de la Coupe Davis 2002, contre la Russie (il perd contre Youzhny après avoir mené deux manches à rien et breaké dans le quatrième set). Ou comme dans une demi-douzaine d'autres défaites qui jalonnent sa carrière. «J'ai eu du mal à réaliser que j'avais perdu, réagissait Mathieu, groggy. Je crois que je méritais vraiment de gagner ce match-là.» C'est sûr que, si on ne gagnait pas contre James Blake, ce wee