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Libération

Grand déballage dans le foot portugais

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publié le 17 avril 2008 à 3h08

Le 6 avril, le FC Porto a atomisé Estrela de Amadora 6-0 et obtenu l'assurance de décrocher son vingt-troisième titre de champion. Un triomphe terni par la sombre actualité du football portugais : mis en cause pour corruption, le club de Porto encourt 6 points de pénalités, alors que l'ancien président de la ligue de football comparait depuis début février devant la justice dans la vaste affaire du «sifflet doré», un présumé trafic d'influence avec arbitres véreux, prostituées et bijoux en cascade.

En avril 2004, un arbitre «repenti» dénonce des pratiques peu «propres» dans le milieu du football, l'incrédulité saisit le Portugal. Des arbitres auraient bénéficiés de cadeaux payés par des clubs, des filles mais aussi des bijoux en or - qui donneront son nom à l'affaire. La police mène des dizaines de perquisitions et interpelle responsables sportifs et arbitres. Début 2006, 27 personnes sont mises en examen, dont 24 comparaissent depuis début février devant le tribunal de Gondomar (Nord). Au centre du présumé système de corruption : Valentim Loureiro, ex-président de la ligue professionnelle de football portugais (LPFP), crinière blanche et cigare barreau de chaise vissé a la bouche. Loureiro est le maire de la ville de Gondomar, dont le club aurait été largement «aidé» pour accéder à la deuxième division. Parmi les prévenus de choix figure aussi José Antonio Pinto de Sousa, ancien président du Conseil d'arbitrage de la Fédération portugaise de football (FPF), soupçonné d'avoir