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Libération

Toulouse, la vie en morose

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publié le 19 avril 2008 à 3h09

«Le noeud à l'estomac, je ne l'ai pas avant d'entrer sur le terrain. Je l'ai au moment de le quitter.» L'attaquant du Toulouse Football Club (Téfécé) chuchote dans son portable. Il dit craindre «plus les sifflets du public toulousain en fin de match que les tacles des types d'en face, pendant le match». «C'est difficile à la maison», reprend le joueur.

Paradoxe : leurs propres gradins tétanisent les joueurs toulousains, qui reçoivent Bordeaux, dimanche. Il faut dire qu'à domicile, le club enfile les matchs nuls, mais n'arrache aucune victoire à depuis trois mois.

Frilosité. Troisième du championnat l'an dernier et donc qualifié pour le tour préliminaire de la Ligue des champions (éliminé par Liverpool), le Téfécé (16e) patine aujourd'hui dans le cassoulet. Même si sa victoire à Monaco la semaine dernière lui a redonné un peu d'air. Dans les tribunes, on raille la frilosité du président, Olivier Sadran. «Il nous avait promis une fiesta de football pour cette année, râle ce supporter Ultra Violet. Il a reculé devant le prix des cotillons.»«Le Téfécé ne pouvait pas ne pas recruter quand il a accédé à la coupe d'Europe», regrette cet autre fan. Le fait est qu'Olivier Sadran, jeune PDG d'une société de restauration, ne s'est pas laissé griser par les succès d'un club qu'il a ramassé en Nationale 1, il y a six ans. Il l'a ramené en Ligue 1 et en Ligue des champions. Son modèle ? Jean-Michel Aulas, patron de l'Olympique lyonnais. Mais l'OL es