Dans son bureau à l'entrée de l'Insep, Fabien Canu se fait du souci. C'est son métier. D'ici les Jeux, le directeur de la Préparation olympique et paralympique (POP) doit trouver des solutions à tous les problèmes qui guettent l'équipe de France. Et, parmi eux, la geek attitude de sportifs toujours plus branchés par le Web et ses corollaires : MSN, Skype, Facebook. «Cela fait deux ans que la POP a des retours d'entraîneurs, confie Canu. Pendant les stages et les compétitions, beaucoup de jeunes, et de moins jeunes, passent énormément de temps sur Internet au détriment de la vie de groupe, condition pourtant importante à la performance. Parfois, ils peuvent même veiller devant leur PC jusqu'à trois ou quatre heures du matin.» Fini le temps où l'athlète lisait gentiment un bouquin dans son lit avant l'extinction des feux, se refaisait la cerise dans des tarots conviviaux. Le Comité d'organisation des Jeux de Pékin a d'ailleurs entériné le changement d'ère : «Ce seront les premiers JO sans fil et à haut débit.» Le village olympique sera 100 % high-tech, paradis des wifisés. Les pensionnaires de l'Insep disposent, eux, du haut débit depuis déjà trois ans. «Je suis devenu insomniaque à force de surfer», soupire un pistard accro. Face aux athlètes du IIIe millénaire, les positions divergent. Fabrice Vettoretti, entraîneur des Bleus du BMX, est catégorique : «Pas question qu'ils prennent leur ordi portable aux Jeux. Dès qu'il y a les ordinateur
Dans la même rubrique