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Libération

La Transat AG2R coincée par la bulle

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publié le 24 avril 2008 à 3h13

Après le brassage du Golfe de Gascogne, le passage du Cap Finisterre a plongé la flotte de la 9e Transat AG2R dans le bouillon. «On se croirait en Méditerranée», a même déclaré Jean Maurel, le directeur de course, embarqué sur le bateau organisation. Cet enlisement, s'il était prévu, n'est cependant pas facile à gérer. Il va falloir affiner la tactique. Les premiers monotypes se sont retrouvés le nez face à une dorsale qui leur barre toujours la route de Madère. Et chacun cherche la porte de sortie.

«Petite bulle». Nicolas Troussel et Christopher Pratt (Financo) tenaient toujours tête, hier midi, à Bertrand de Broc-Gwen Riou (Les Mousquetaires) et Thomas Rouxel-Erwan Israël (Défi Mousquetaires). «Il y a toujours peu de vent, 7 noeuds environ d'Ouest-Nord Ouest, a rapporté De Broc lors de la vacation. C'est un peu pareil pour tout le monde. La flotte traverse une petite bulle, elle n'en est pas encore sortie. Il reste 100 milles environ, jusqu'à la hauteur de Lisbonne, dans ces conditions. Il est clair qu'il vaut mieux être devant, il y a plus de vent.» Car la pétole est bel et bien installée le long des côtes du Portugal. Au moins jusqu'à aujourd'hui, annonçaient les spécialistes.

Hier, à 17 heures, quatre bateaux pointaient toujours en moins de huit milles avec une vitesse moyenne proche d'un petit noeud. Sans le moindre indice qui permette de savoir qui va trouver le trou de souris en premier, ou quel équipage a pris la bonne option.