Trois dernier coups gagnant (coup droit croisé, revers long de ligne, re-coup droit croisé) pour mettre trois fois de suite l'Argentin David Nalbandian à plusieurs mètres de la balle et pour envoyer au diable un trimestre de doutes. Vendredi, le Suisse Roger Federer n'a pas gagné le tournoi de Monte-Carlo, mais il a triomphé de David Nalbandian en quart de finale (5-7, 6-2, 6-2) et envoyé le signal clair du retour aux affaires.
Pendant deux heures et demie de très haut niveau, le Suisse a balayé les lignes comme à son meilleur. Quarante-trois points gagnants pour trente fautes directes. Cinq balles de break converties sur cinq obtenues. Il faudra beaucoup de mauvaise foi pour trouver dans ce match des traces des doutes des dernières semaines : mentalement costaud, très sûr côté revers et perforant en coup droit, Federer a surtout semblé particulièrement en jambes. Signe que la mononucléose qui lui a pourri le début de saison semble derrière lui, ce dont il a d'ailleurs convenu après son match : «J'ai bien bougé aujourd'hui.»
Soyeux. Vainqueur d'un premier set somptueux, Nalbandian ne trouvait même pas dans le scénario du match de quoi nourrir de la déception ou du regret. «J'ai bien joué. ça a été du très haut niveau. Mais lui n'a jamais baissé. Quand j'ai debreaké au début du deuxième set pour revenir à 2 jeux partout, j'ai cru que je pouvais gagner. Mais il n'a rien donné, il n'a pas flanché. C'est l'un de ses meilleurs matches sur terre battue.»
Au passage, d'u