Fernando Alonso ne gagnera pas un troisième titre de champion du monde en 2008. C'est une évidence. Après s'être imposé avec Renault en 2005 et 2006, l'Espagnol avait ressenti le besoin de changer d'air. Pour échapper à la routine, il lui fallait «un nouveau challenge». Presque en catimini, il est parti exercer ses talents chez McLaren-Mercedes en 2007. Mais le champion d'Oviedo, individualiste forcené ne s'est jamais senti chez lui chez les Anglais. Bousculé par l'encombrant Lewis Hamilton, débutant flamboyant et coqueluche des médias britanniques, Alonso préférait casser son contrat, se retrouvant ainsi sur le marché des transferts.
Malentendu. Un tel calibre dans la nature ne pouvait qu'intéresser les plus grandes équipes. Pourtant, à la grande surprise de beaucoup, la bousculade pour s'offrir les services du prodige espagnol n'eut pas lieu. En fait, le pilote est irréprochable. Mais l'homme est doté d'un caractère qui peut effrayer les patrons les plus endurcis. Et c'est assez penaud que Fernando Alonso a retrouvé l'équipe Renault qu'il avait quittée douze mois plus tôt, presque sur un malentendu. Après une saison 2007 désastreuse pour les pilotes de l'équipe française, Alonso ne s'attendait pas à disposer en 2008 d'une monoplace capable de venir troubler le duel annoncé entre les Ferrari et les McLaren-Mercedes. Il est même loin de pouvoir en être l'arbitre, ce rôle étant tenu par les BMW de Nick Heidfeld et Robert Kubica. La situation est même plus dégradée qu'Al