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Libération

Au Stade de la finale

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publié le 28 avril 2008 à 3h15

Envoyée spéciale à Londres.

Occupait-il déjà le même petit carré de gazon, derrière le panneau publicitaire de la bière sponsor de l'épreuve ? Genoux pliés, maillot rouge ajusté, prêt à rentrer sur le terrain. Un nid-de-poule marque-t-il encore son agacement après une passe mal ajustée, un coup de pied dévissé, un arbitre trop anglais ? Depuis 2004, date du dernier passage de Guy Novès à Twickenham (soldé par une défaite 27-20 en finale de Coupe d'Europe face aux Wasps londoniens), le gazon anglais a été replanté. Mais, aux environs de 16 h 20 samedi, heure locale, ce jardin du Bien et du Mal a ressenti une nouvelle secousse familière, celle de l'entraîneur satisfait de ses hommes et de leur boulot. Le Stade toulousain disputait samedi sa huitième demi-finale de Coupe d'Europe face aux London Irish : victoire 21-15, une affaire réglée. La cinquième finale européenne est pour le 24 mai, contre les Irlandais de Munster. «Nous allons devoir lâcher le championnat deFrance», a sobrement commenté Novès.

London Irish - Stade toulousain, les ravis de la crèche (les coachs anglais Brian Smith et Toby Booth) rencontrent les Rois Mages : Novès, Yannick Bru (pour les avants) et Philippe Rougé-Thomas (pour les autres). D'un côté, ceux qui errent à la 7e place du championnat anglais et se pincent encore d'être là. De l'autre, les missionnaires, ceux qui ont tracé la route sur une patte longiligne, ou sur leurs deux jambes courtes, chargés de leur or, trois titres européens (en