La natation française a changé d'époque la semaine passée, lors des championnats de France qui se sont achevés hier à Dunkerque. Tout y est passé : Manaudou meurt (presque) et ressuscite, les hommes transforment le sprint en far west et quelques perf' réussies dans les coins - les 4'06''51 centièmes de Coralie Balmy sur 400 mètres, les 53''99 centièmes de Malia Metella sur 100 mètres - laissent augurer des lendemains fastueux. Avec un bémol : si 41 records du monde sont tombés depuis le 16 février et l'apparition des nouvelles combinaisons, aucun ne l'a été dans la piscine dunkerquoise.
Manaudou retrouve la bonne ligne
Laure Manaudou a vécu sa semaine de vérité. Samedi, après une semaine pénible qui l'aura vue se délester de son invincibilité sur 400 mètres et où elle se sera délestée du 800 mètres, elle a désintégré son propre record de France du 200 mètres dos (2'6''64 centièmes, contre 2'7''99), à deux centièmes du record d'Europe vieux de dix-sept ans de la légendaire Hongroise Krisztina Egerszegi.
Jadis considéré par Manaudou comme une sorte de récréation entre deux compétitions de nage libre, le dos est devenu son terrain d'élection. Des questions demeurent : sous contrat avec Arena, elle a nagé en Speedo ce week-end. Mais la jeune femme a donné l'impression d'avoir fait un bout de chemin. «Je me suis libérée du stress, du fait que tout le monde me dise que j'étais la meilleure, que j'étais imbattable. Je n'avais jamais connu vraiment ça avant. Or le stress est