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Libération

Nadal chez lui sur le Rocher

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publié le 28 avril 2008 à 3h15

Envoyé spécial à Monte-Carlo.

On devait voir une révolution sur le caillou du prince Albert. Les putschistes (David Nalbandian, David Ferrer, Novak Djokovic, Nikolay Davydenko) frappaient aux portes du Palais, le trône devait trembler. On se demandait : Rafael Nadal est-il encore aussi fort ? Comment Roger Federer, fragilisé par son pire début de saison depuis quatre ans, va-t-il gérer ce premier rendez-vous majeur sur terre battue ? Et alors ?

Habitude.Alors Nadal. Pour la troisième fois de suite, Federer et Nadal se sont retrouvés en finale sur le central du Monte-Carlo Country Club. Comme d'habitude, Nadal a gagné (7/5, 7/5). Jusque dans l'impression d'inexorable laissée par la finale, la tradition a été respectée : Federer, l'homme aux mille coups de raquette, ne sait toujours pas quoi faire des arcs électriques que jette sur l'ocre le coup droit de gaucher de son rival. Pourtant, à la différence de la finale l'an passé, le numéro 1 mondial eut plusieurs fois Nadal au bout de la raquette : deux fois dans le premier set, il avait un break en poche. A chaque fois, il fut rejoint illico, avec un mix de fébrilité et de malchance : servant pour mener 5 jeux à 3 dans le premier set, Federer, revenu de 0/30 à 30 partout, vit s'envoler son avance après un bois chanceux de Nadal puis un passing touchant le filet.

Mais Federer regrettera plus encore l'avantage de 4-0 acquis à l'entame de la deuxième manche. Un double break annihilé par quatre jeux sans aucune consistance. Il faut cro