Demain soir on connaîtra les finalistes de la Ligue des Champions (1). Il y aura au moins un club anglais.
Comme l'an dernier, l'Angleterre - ses droits télés pharaoniques, ses salaires mirobolants - a réussi à placer trois clubs en demi-finale (Manchester United, Chelsea, Liverpool), d'une compétition aujourd'hui propriété quasi exclusive des grosses écuries du foot business. Comme l'an dernier, la France - ses charges sociales et ses salaires de «misère» par rapport à la concurrence (voir infographie) - a totalement disparu de la scène européenne avant même les quarts de finale (l'OL éliminé en 8e de finale de la Ligue des champions, l'OM en 8e de la Coupe de l'UEFA). C'est grave docteur ? Sans doute non. Sauf que Bernard Laporte semble prendre la chose au tragique puisqu'après cette nouvelle Berezina, le secrétaire d'Etat aux Sports a confié à Eric Besson, secrétaire d'Etat à l'Economie numérique et passionné de foot, «la conduite d'une étude complète sur la compétitivité du football professionnel français». Bigre. C'est dire si l'on prend les choses au sérieux en haut de l'Etat. Eric Besson en est pour le moment aux prémices de sa mission). Laquelle sera un peu compliquée par la situation des finances publiques. Alors que tous les budgets se font à la machette, il risque d'être difficile de faire avaler au peuple - même si on le suppose en manque de victoires en Ligue des champions - que l'urgence nationale est d'accommoder la fiscalité des club pour leur permettr