Eric Besson, secrétaire d'Etat à l'Economie numérique et fou de foot, vient de se voir confier par Bernard Laporte, son homologue aux Sports, une mission sur la compétitivité des clubs français. Il livres ses premières réflexions à Libération.
Du bien-fondé de considérer le succès des clubs de foot comme une cause publique. «On peut en débattre, j'en conviens. Lyon éliminé par Manchester ce n'est pas un drame et il y a des milliers de combats plus importants. Mais on peut aussi considérer que le football est un bien public, par les émotions collectives qu'il suscite ou par son poids économique. Ou parce qu'il participe de l'image d'une nation. En 1998, même si on a excessivement théorisé sur la France black-blanc-beur, convenons que la victoire a eu un immense retentissement interne et international, valorisant une France réconciliée avec elle même, active, performante. Est-ce important ? A chacun sa subjectivité. Mais j'avoue n'avoir eu que peu de désillusions aussi fortes qu'au soir du France-Allemagne de Séville en 1982. Et pas de plus grande joie que lors la victoire de la France face au Brésil ce 21 juin 1986. Après le penalty de Luis Fernandez, la foule a envahi Paris, sa joie se mêlant à la fête de la musique. Une nuit magique !»
Des pistes à explorer pour faire gagner (enfin) les clubs français.
«Nous n'en sommes qu'au début de notre travail et je ne peux donc qu'évoquer des pistes. Le foot français souffre de l'insuffisance de ses fonds propres et