On ne saurait dire si Sammy Traoré (l'Auxerrois particulièrement nul samedi dernier face au PSG, auquel il appartient contractuellement) a quelque chose à y voir, mais celui qui suit le club de la capitale - toujours relégable à trois journées de la fin - voit le mal partout. Pour un esprit vicieux, le Toulouse - Paris-SG de samedi, décisif pour le maintien des deux formations, est une horreur qui ne se dessine encore qu'en filigrane : et si le foot ne se jouait plus sur le terrain ? Et si l'économie du ballon hexagonale ne pouvait souffrir la relégation d'un PSG qui, double malédiction, essaimerait des hordes de supporteurs assoiffés de castagnes et de jeunes filles en fleur dans les vertes prairies (Vannes, Angers, Boulogne-sur-Mer, Guingamp.) où les footballeurs de Ligue 2 exercent encore en toute innocence leur art fragile ?
Jeudi, le milieu toulousain Achille Emana a dit les choses ainsi : «Paris n'est pas un club comme un autre. Ce n'est pas Troyes.» Et son entraîneur, Elie Baup, s'est senti de faire le plaisantin : «Ah, l'opposition Paris-province. la tradition jacobine. Ici, vous savez, le bonheur est dans le pré, tout ça.»
Personne n'est dupe. Baup a organisé à huis clos toutes ses séances d'entraînement de la semaine et tenu la presse à distance. A propos de la décision de la commission de discipline de la Ligue, qui n'a pas retiré de points au PSG dans l'affaire de la banderole anti-ch'ti : «Ma position est la même que celle de la majorité des gens