C'est l'autre religion de Jérusalem, la ville qui rend fou : le Beitar, club de foot local, dont certains des supporters feraient presque passer les plus radicaux des fans du PSG pour de gentils mollusques. Champion d'Israël en 2007 après des années de galère, le club du milliardaire russo-israélien Arcadi Gaydamak est sur la sellette. Le 13 avril, lors d'un match décisif contre le Maccabi Herzliya, des milliers de supporters surexcités à l'idée de gagner le titre deux années de suite ont envahi le terrain à quatre minutes de la fin du match, alors que leur équipe menait 1-0. Le service d'ordre et les dirigeants du club ont tenté de ramener le calme. En vain.
«Ces gens sont des anormaux et des idiots !» s'est emporté Gaydamak devant la folie de ses fans. Débordé, l'arbitre a été contraint de suspendre la partie. Et la fédération israélienne a aussitôt retiré au club deux points au classement de cette saison et quatre points au classement de la saison prochaine. Elle a imposé aux noirs et jaunes de jouer les quatre prochains matchs à huis clos et laissé entendre qu'ils pourraient être privés de leur victoire quasi acquise. Le 30 avril, après d'intenses tractations, elle a finalement annoncé qu'elle autorisait la formation emblématique de la ville trois fois sainte à rejouer fin mai le match interrompu. On ne disqualifie pas ainsi un des clubs les plus populaires d'Israël, dont le premier fan est. Ehud Olmert, Premier ministre et ex-maire de Jérusalem.
«Emeute». Vendredi