Non négociable. C'est ce que les députés européens ont fait savoir hier à Sepp Blatter, président de la Fédération internationale de foot (Fifa). La veille, ce dernier avait annoncé qu'il solliciterait, lors du congrès de la Fifa, à la fin du mois à Sydney, un mandat pour discuter avec l'Union de la possibilité d'instituer une règle limitant à 5 le nombre d'étrangers par équipe au coup d'envoi. Non, nein, no. ont répondu les eurodéputés qui ont voté un texte s'opposant par avance à la demande de Blatter. Explications.
Qu'est ce que le 6 + 5 ?
C'est un serpent de mer né en 1995, avec l'arrêt Bosman de la Cour de justice européenne qui dynamitait, au nom de la libre circulation des travailleurs, parmi lesquels figurent les footballeurs, les règles limitant le nombre de joueurs étrangers dans les clubs. La jurisprudence a ensuite étendu cette donne aux ressortissants de pays ayant signé certains types d'accords avec l'Union européenne, soit une bonne partie de la planète. C'est ainsi qu'on a pu voir des clubs anglais, notamment Arsenal, jouer sans Anglais. Depuis, se sont élevées des voix contestant les effets néfastes de cette dérégulation du sport en général et du foot en particulier. La règle du 6 + 5 préconisée par Blatter obligerait un club à aligner sur la pelouse au moins six joueurs nationaux dans le onze de départ.
Pourquoi le 6 + 5 ?
On ne fera pas l'injure à Sepp Blatter, qui possède les clés de la principale planche à billets du sport-business mondial, de le prendre pou