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Libération
Portrait

Nicolas Todt, gérant de trajectoires

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publié le 10 mai 2008 à 3h24

La ressemblance est frappante. Pas seulement au physique, mais aussi dans ce goût de la répartie un peu sèche. Nicolas Todt, 30 ans, est bien le fils de son père, Jean, qui, de juillet 1993 à décembre 2007, a présidé aux destinées de l'écurie Ferrari. Aujourd'hui, le père s'est mis en retrait de la compétition pour mieux préparer une éventuelle reconversion. Mais il y a toujours un Todt dans le paddock des Grand Prix et Nicolas espère aussi y gagner une réputation flatteuse, mais en tant que manager de pilotes, notamment de Felipe Massa et de Sébastien Bourdais. De fait, il n'a jamais eu de réelles ambitions à devenir pilote. S'il a tâté du karting gamin, c'était pour se défouler : «J'ai appris à conduire à 18 ans, en passant le permis. A cet âge-là, aujourd'hui, les pilotes sont déjà en GP2, aux portes de la F1 pour les meilleurs.» Et puis, Jean Todt n'a jamais encouragé son fils unique dans cette voix.

Internet. Même sans le plaisir du pilotage, Nicolas Todt a toujours baigné dans le sport auto. Il situe son premier souvenir vers 7 ans, quand son père était le patron de la compétition chez Peugeot alors engagé en rallyes. «J'étais au Mille lacs [en Finlande, ndlr], je voyais les pilotes et les voitures de près. J'avais l'impression d'être dans un grand jeu.» Et quand Jean Todt est passé à la F1, il l'a souvent accompagné. Michael Schumacher est devenu un familier, «presque un grand frère». En parallèle, papa Todt a veillé à ce que son fils suive