Nikola Karabatic n'est peut-être pas le nouveau Richardson, mais à coup sûr la nouvelle star du handball français. Enorme au match aller en Espagne, il dispute dimanche avec son club de Kiel (Allemagne) la finale retour de la Ligue des Champions contre les Espagnols de Ciudad Real (1). Claude Onesta, entraîneur de l'équipe de France, dresse le portrait d'un «fauve».
«Lors du match aller, Nikola Karabatic a eu un rendement exceptionnel. Le vrai talent, c'est d'être déterminant dans les phases sensibles du match. Face à Ciudad Real, on l'a vu sortir groggy. A ce moment-là, les Allemands se sont mis à douter. Revenu dans la partie, Karabatic a donné un nouvel allant au jeu et fait la décision. Il n'est pas revenu sur le terrain pour sauver les meubles, mais comme un fauve.
«Karabatic use l'adversaire, le broie. Il donne toujours "un tour de vis supplémentaire" dans le combat. Il force celui qui se trouve face à lui à la rupture. Il est d'une puissance exceptionnelle et d'une rapacité inouïe. Le jeu de Kiel a canalisé sa puissance et en a fait un prédateur. C'est un animal à sang-froid. Un félin d'une puissance rarement vue et qui n'est jamais dans l'hystérie car il est toujours capable de défendre avec abnégation, de jouer juste en attaque placée et d'être extrêmement percutant dans le jeu rapide. Nikola n'est pas l'homme du génie pur mais celui qui, par sa puissance et sa détermination, va être en capacité de faire basculer le match, comme contre Ciudad Real. En fait, il